Toile ”Ces plaisirs violents…”

À travers le visage de cette femme, j’ai dressé le portrait d’une humanité désabusée, mais pas encore éteinte. La dégradation du symbole de paix, le feu qui consume, et la stratification des couleurs traduisent un cri silencieux : celui d’un monde a la fois beau et tragique, toujours en lutte entre espoir et déclin.

Ses yeux, lourds de larmes, trahissent à la fois la douleur et la lucidité : elle ne peut détourner le regard de ces flammes qui dévorent le monde. Le feu, né de la main des hommes, s’étend et consume tout sur son passage, alimenté par l’argent, le pouvoir et l’avidité de ceux qui jouent avec la destinée collective.

En arrière-plan, plusieurs couches révèlent des strates de couleurs et de formes, témoins d’un avant et d’un après. Le contraste entre ces zones invite le spectateur à s’interroger sur le passage du temps, la perte et la résilience.

Une phrase résonne tout particulièrement avec cette œuvre : « ces plaisirs violents ont des fins violentes. »
(William Shakespeare)